Le SYCTOM gère le transfert, le compostage des déchets verts (plateforme de St Aignan des Gués), l’enfouissement et l’incinération.
L’usine traite donc les ordures ménagères des deux syndicats (65%) mais également les déchets industriels banals (DIB) (30%), les boues de stations d’épuration et les DASRI (Déchets d’Activité de Soin à Risque Infectieux) des hôpitaux.
Elle a recours à la technique de combustion par lit fluidisé rotatif utilisant du sable en mouvement pulsé par de l’air pour incinérer instantanément les déchets. Seulement 2 usines appliquent cette technique en France (Mulhouse), ce qui nécessite une préparation des déchets en amont : broyage, criblage et déferraillage.
L’usine fonctionne en continu (7 j/7 et 24h/24) et emploie 33 personnes.
Une fois brûlés, les déchets rejettent des mâchefers (les incombustibles) revalorisés en sous-couche routière. La fumée produite par l’incinération de nos déchets est traitée et représente 80% des rejets. On emploie alors plusieurs techniques utilisant la physique (gravité, vortex…) et la chimie comme par exemple le lait de chaux pour traiter l’acidité ou le charbon actif pour les métaux lourds et les dioxines. La fumée, alors nettoyée, peut être rejetée dans la nature en répondant à toutes les normes environnementales.
En revanche, les cendres, les résidus de lait de chaux et de charbon actif avec les métaux lourds sont enterrés. On les appelle les REFIOM (Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères).
L’énergie de l’incinération des déchets est transformée en électricité. L’usine, très consommatrice, est autonome et revend le surplus à EDF. Elle dispose également d’un circuit fermé en termes d’eau. En 2016, elle a traité 75 000 tonnes de déchets pour une capacité maximale de 78 000 tonnes (fixée par arrêté préfectoral).
Par délibération en date du 8 février 2018, le Comité Syndical du SYCTOM des régions de Gien et Châteauneur sur Loire a adopté les tarifs d’incinération des déchets industriels banals, des boues, des ordures ménagères et des déchets d’activités de soins à risques infectieux à compter du 1er avril 2018.