• Pierre Alexis Joseph Ferdinand de Ponson, dit le vicomte PONSON du TERRAIL (1829 Montmaur-1871Bordeaux) 

donnery_histoire_ponson-du-terrailÉcrivain populaire au XIXe siècle et l’un des maîtres du roman-feuilleton. Il est célèbre pour son personnage éponyme Rocambole.
Il séjourna à Donnery dans sa propriété des « Charmettes » de 1861 à sa mort ; il écrivit plusieurs romans comme « Mon Village », ayant pour cadre Donnery, qu’il désigne sous le nom de « Saint-Donat ».

En 1860, il épousa Louise Lucile Jarry du propriétaire de la Morinière et maire de Donnery.

En 1870, il organisa un corps de Francs-Tireurs dans la Forêt d’Orléans.

Son nom a été donné à une rue de Donnery.

 

 

  • Adrienne Armande Pauline BOLLAND (1895 Arcueil-Cachan – 1975 Paris)

donnery_histoire_adrienne bollandAviatrice Française, la seconde à avoir traversé la Manche et la première à avoir vaincu la Cordillère des Andes le 1er avril 1921. Donnery est le village de sa famille maternelle (Pâques) propriétaire du château d’Allonne. Son père y avait acheté la propriété des Charmettes en 1881.

Elle séjourna dans la maison d’Allon à Donnery durant la Seconde Guerre mondiale.Avec son mari, Ernest Vinchon, elle entra dans la Résistance de 1942 à 1944 (Réseau CND Castille)

Décédée en 1975, elle rejoignit son mari dans le cimetière de Donnery.

Donnery lui a rendu hommage à l’occasion des Journées du Patrimoines 2016.

Ouvrages récents :

Martine Laporte, Adrienne BOLLAND. La déesse des Andes, Editions Villalobos, 2015. 

Corine Béry, Adrienne Bolland ou les ailes de la liberté, Edition Le Passeur, 2016.

 

 

  • Jacques Vallée des Barreaux dit Desbarreaux (1599 Châteauneuf-sur-Loire – 1674 Chalon-sur-Saône)

Poète libertin et épicurien français.

A son nom, il ajouta celui de la ferme des « Barreaux » dont il était le seigneur.

Au XVIe siècle, la famille Vallée avait constitué le domaine de Chenailles de laquelle dépendait cette ferme. Un partage en 1627, attribua les Barreaux à Jacques.

Peu intéressé par sa charge de Conseiller au parlement de Paris  (1625-1643), et pressé d’argent, préférant la vie libertine aux dossiers ennuyeux de sa charge, il vendit les Barreaux en 1643, à sa cousine, la dame de Chenailles.

 

 

 

  • Etienne de Flacourt (1607 Orléans – 1660 en mer) et Pierre de Beausse (1598 Orléans -1665 Madagascar)

Étienne de Flacourt

Leur nom est attaché à celui de la propriété de la Touche, ayant appartenu à leurs parents, puis conjointement par la suite, à Pierre de Beausse et à Charles de Flacourt, son plus jeune frère qui construisit le château.

Les deux demi-frères, Etienne et Pierre, dirigèrent l’établissement français de Fort-Dauphin à Madagascar.

En 1642, Richelieu créa la Compagnie des Indes orientales, dont Pierre de Beausse ainsi que Julius de Loynes, son oncle maternel, étaient actionnaires. Cherchant à remplacer le gouverneur de Fort-Dauphin, Etienne de Flacourt fut choisi en 1648. Directeur général de la Compagnie française d’Orient, on lui doit durant son séjour, la prise de possession pour la France de l’île Bourbon (Ile de la Réunion). De retour en France en 1655, il rédigea plusieurs ouvrages érudits sur Madagascar. Il décida de repartir en 1660 mais son bateau fut attaqué au large de Lisbonne par des « pirates barbaresques », et il périt en mer.

Colbert créa en 1664, la seconde Compagnie des Indes orientales. Malgré son grand âge, Pierre de Beausse accepta la direction de l’établissement de Fort-Dauphin, avec le titre pompeux de Président du conseil particulier, premier conseiller au conseil souverain de l’Isle Dauphine et garde des sceaux de France aux Indes orientales.

Arrivé dans l’île, le 11 juin 1665, épuisé par le voyage et sans doute en raison de son âge, il s’éteignit le 14 décembre 1665.

Voir aussi :Gérard Héau, Généalogie et Histoire de la famille de Flacourt, Donnery, 2009.

 

 

 

  • Jean-Pierre Droz (1740 La-Chaux-de-Fonds -1823 Paris)

A Donnery, son nom reste attaché à sa maison de campagne des Teunières (1, rue de Boisgault) dont il fut propriétaire de 1781 à 1787.

Issu d’une famille suisse de mécaniciens réputés (créateurs de fameux automates), il rejoignit la France en 1764 où se déroula sa carrière.

L’un des plus importants travaux de ce graveur-mécanicien fut la mise au point de la frappe en virole pleine et brisée, permettant de frapper en même temps les deux faces et la tranche de la pièce de monnaie.

Il frappa les « Monnerons » sous la Révolution. Il fut l’un des Directeurs de la Monnaie et des Médailles, poste qu’il occupa jusqu’en 1814.

 

 

 

 

 

  • Christophe MOYREAU (1700 Orléans – 1774 Orléans)

Ce compositeur et organiste orléanais fut propriétaire d’une maison de campagne située à la Voie-des-Prés.

D’origine modeste (son père était cordonnier), il a tenu successivement l’orgue de l’église St-Aignan de sa ville natale (1719-1737) puis celui de Ste-Croix (1737-1772).

Il composa surtout pour le clavecin et assez peu pour l’orgue.

En 1726, il épousa Jeanne Patenôtre, d’une famille originaire de Donnery, de qui lui appartenait la maison de la Voie-des-Prés.

La famille s’y rendait de temps en temps, et c’est en raison de ses voyages d’Orléans à Donnery, qu’il écrivit une pièce pour clavecin intitulée : Le Voyage de Donery [sic], comportant quatre parties, de caractères différents.

Toute sa carrière musicale se déroula à Orléans.

A consulter: Gérard Héau, Christophe Moyreau, musicien d’Orléans, Donnery, 1984.

 

 

 

 

  • Alexandre Isidore JARRY (1806 Orléans – 1898 Donnery)

( collection Mairie de Donnery)

Son nom est inséparable de la propriété de la Morinière, achetée en 1764 par son grand-père, originaire de St-Denis de l’Hôtel, et enrichi par le négoce des vins.

Son père, marchand commissionnaire en vins, lui fit faire des études de droit. Licencié il devint avocat au barreau d’Orléans. Élu conseiller municipal de Donnery en 1847, il devint maire de la commune en 1853 et il le resta régulièrement jusqu’à sa mort en 1898. Alors, il était le doyen des maires du Loiret.

Sa fille, la veuve Ponson du Terrail, se démena beaucoup pour qu’il obtienne la Légion d’honneur (13-09-1889) qui lui fut remise solennellement le 15 décembre dans sa commune.

À ses obsèques, l’adjoint Juranville-Delacôte dit de lui : Homme simple et modeste, doué d’une grande affabilité et d’un esprit très conciliant, il s’efforçait de faire régner le bon accord dans cette commune qu’il aimait sincèrement, et qui était devenu pour lui une véritable famille.

Sa famille et lui furent enterrés dans le cimetière de Donnery où leur tombe est toujours visible.

 

 

 

 

  • Henri BOLAND (1854 Verviers – 1909 Paris)

Son nom reste lié à la propriété des Charmettes qu’il acheta en 1881 et qui fut revendue à son beau-père. D’origine belge, sa carrière journalistique débuta comme directeur du National belge de 1880 à 1882. En 1882, il épousa une demoiselle Pâques dont la famille possédait le château d’Allonne.

En raison d’affaires politico-financières, il dut quitter la France et s’installa à Guernesey de 1885 à 1887 où il prit la direction du journal de langue française, Le Bailliage. Durant cette période, il fit une tournée de conférences au Canada et en Angleterre.

De retour en France en 1889, il entra chez Hachette à la rédaction des Guides Joanne. Il publia de nombreux guides et livres de voyages sur diverses régions de France (Collection des Zigzags). Il fut président du Touring-club de France

C’est le père de l’aviatrice Adrienne Bolland, sa dernière fille.

Dans Coins de France, il évoque notre région dans le chapitre Grisailles d’automne, refermant quelques lignes intitulées Coucher de soleil à Donnery.

 

 

 

 

  • Paul Louis DERVAUX (1887 Selles-sur-Cher – 1923 Paris)

Ce triste individu  n’honore pas la commune, pourtant il passa près de cinq années de sa vie dans sa Villa des Tilleuls (28, avenue Ponson du Terrail), de 1918 à 1922.

D’origine très modeste, cet épicier parisien acquit une belle fortune qui lui permit d’acheter sa villa de Donnery. Devenu marchand de légumes puis mécanicien automobile à Orléans, il passait pour un magouilleur par ses collègues mais il coula des jours calmes à Donnery. On n’avait alors rien à lui reprocher.

C’est, retourné à Paris, que le drame survint rapidement. En 1923, il assassina sa femme, et pour faire disparaitre son corps, il la découpa en morceaux qu’il jeta dans la Seine à Melun. Vite découvert, il fut arrêté.

Il se défendit de l’avoir tué, évoquant un accident, mais il dut pourtant reconnaître la suite épouvantable. Il fut condamné à mort, n’obtint pas la grâce présidentielle et sa tête tomba dans le panier le 5 mai 1925.

Consulter :  le Journal du Loiret sur le site AURELIA de la médiathèque d’Orléans

 

 

 

  • Ernest Lucien JUIN dit Ernest ARMAND (1872 Paris – 1962 Rouen)

Ce personnage, sulfureux pour les uns, avant-gardiste pour les autres, fut un militant anarchiste individualiste et propagandiste, défenseur acharné de la liberté sexuelle.

Ce fils d’un communard de 1871, habita Donnery où sa femme Denise Rougeault, qu’il avait épousée en 1911, fut institutrice à l’école des filles de 1911 à 1937.

À partir de 1902, il participa à la fondation de la Ligue antimilitariste.

En 1916, il fonda à Orléans, le journal Par-delà la mêlée, sous-titré Acrate, individualiste, éclectique, inactuel.

Ce pacifiste, fut arrêté à Donnery, le 16 octobre 1917. Il sera condamné le 5 janvier 1918, à cinq années de prison pour complicité de désertion.

En fait il aurait fait partie des plus âgés pour à la guerre en 1914 !

De nouveau arrêté en 1940, il fut interné jusqu’en 1941

 

E. Armand défendit le naturisme et l’amour libre avec des partenaires multiples.

 

 

 

 

  • Georges GUILLEMEAU (1874 Donnery – 1966 Loury)

Ce personnage atypique était-il un rêveur, un idéaliste, un utopiste, un illuminé ? Peut-être tout cela à la fois !

Natif de la commune où son père avait acheté une maison au quartier des Gabereaux, il exerça tout sa vie la profession de jardinier à la Villa-Aurélie et à la Morinière.

Ce qui est sûr, c’est que c’était un esprit curieux, un « self-made man » qui toucha à la poésie, à la philosophie, aux sciences. Que n’a-t-on pas parlé de ses plans d’hélicoptères ?

Interview intéressant du Père Guillemeau, par Bernard Loiseau instituteur à Loury

Petit poème consacré à la source située dans les Bois de la Motte-Melleraie.

 

 

 

  • Marie Anne Brigitte JURANVILLE (1815 Donnery – 1911 Donnery)

La veuve Boucheny et un nourrisson (collection Charpentier-Deberne)

 

Cette femme dont la vie modeste se déroula entièrement à Donnery, mérite bien une notice même si elle est oubliée aujourd’hui. Elle épousa en 1839, Jean Désiré Boucheny, cantonnier demeurant au Pas d’Or (quartier des Gabereaux). Ils eurent sept enfants et l’un de ses fils en a eu onze.

Devenue veuve en 1886, elle continua, aidée par sa fille Louise, à accueillir des nourrissons venus de l’assistance publique ou de familles de la région. En 1908, elle était à son 82e nourrisson, quand on se préoccupa à lui faire obtenir le prix Montyon et une rente de l’Etat, avec l’appui de Mme de la Vieuxville et du conseil municipal dont on peut lire la délibération :

Elle reçut la médaille d’argent de l’Assistance publique (1908), et un prix de vertu par l’Institut de France (1910).

Lettre de Melle Boucheny, de Pannes, au secrétaire de l’Académie française.

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